Biais cognitifs

Biais attentionnels

  • Biais d’attention — avoir ses perceptions influencées par ses propres centres d’intérêt.

Biais mnésique

  • Effet de récence — mieux se souvenir des dernières informations auxquelles on a été confronté.
  • Effet de simple exposition — avoir préalablement été exposé à quelqu’un ou à une situation le/la rend plus positive.
  • Effet de primauté — mieux se souvenir des premiers éléments d’une liste mémorisée.
  • Oubli de la fréquence de base — oublier de considérer la fréquence de base de l’occurrence d’un événement alors qu’on cherche à en évaluer une probabilité.

Biais de jugement

  • Appel à la probabilité — tendance à prendre quelque chose pour vrai parce que cela peut probablement être le cas.
  • Aversion à la dépossession — tendance à donner plus de valeur à un bien ou un service lorsque celui-ci est sa propriété.
  • Biais d’ancrage — influence laissée par la première impression.
  • Biais d’attribution (attribution causale) — façon d’attribuer la responsabilité d’une situation à soi ou aux autres.
  • Biais d’auto-complaisance — se croire à l’origine de ses réussites, mais pas de ses échecs.
  • Biais d’engagement — tendance à poursuivre l’action engagée malgré la confrontation à des résultats de plus en plus négatifs.
  • Biais d’équiprobabilité — tendance à penser qu’en l’absence d’information, des évènements sont équiprobables.
  • Biais d’immunité à l’erreur — ne pas voir ses propres erreurs.
  • Biais d’intentionnalité — consiste à percevoir l’action d’une volonté ou d’une décision derrière ce qui est fortuit ou accidentel.
  • Biais de confirmation — tendance à valider ses opinions auprès des instances qui les confirment, et à rejeter d’emblée les instances qui les réfutent.
  • Biais de normalité : tendance à penser que tout va se passer comme d’habitude et à ignorer les signes avant-coureurs6
  • Biais de présentéisme — privilégier les facteurs présents est plus économique cognitivement à modéliser que les facteurs absents.
  • Biais de proportionnalité — favoriser l’idée fausse que si l’on observe une augmentation des manifestations d’un phénomène, c’est que le nombre d’occurrences de ce phénomène croît en effet, sans voir que cette augmentation peut n’être que la conséquence de l’amélioration de l’outil d’observation.
  • Biais de statu quo — la nouveauté est vue comme apportant plus de risques que d’avantages possibles et amène une résistance au changement.
  • Biais égocentrique — se juger sous un meilleur jour qu’en réalité.
  • Biais rétrospectif ou l’effet « je le savais depuis le début » — tendance à juger a posteriori qu’un événement était prévisible.
  • Croyance en un monde juste.
  • Effet d’ambiguité — tendance à éviter les options pour lesquelles on manque d’information.
  • Effet de halo — une perception sélective d’informations allant dans le sens d’une première impression que l’on cherche à confirmer.
  • Effet de simple exposition — avoir préalablement été exposé à quelqu’un ou à une situation le/la rend plus positive.
  • Effet Dunning-Kruger — les moins compétents dans un domaine surestiment leur compétence, alors que les plus compétents ont tendance à sous-estimer leur compétence.
  • Effet Ikea — tendance pour les consommateurs à accorder une valeur supérieure aux produits qu’ils ont partiellement créés.
  • Effet Stroop — incapacité d’ignorer une information non pertinente.
  • Effet râteau — exagérer la régularité du hasard.
  • Erreur fondamentale d’attribution (ou biais d’internalité) — accorder plus d’importance aux facteurs internes à l’orateur (intentions, émotions) qu’à son discours ou à ses actes (faits tangibles). Couramment utilisé pour discréditer les éléments rationnels par des éléments émotionnels, qui sont en pratique souvent imaginés et attribués sans preuve à l’orateur puisque ses émotions internes sont difficilement discernables a priori.
  • Illusion de savoir — dans une situation en apparence identique à une situation commune, réagir de manière habituelle, sans éprouver le besoin de rechercher les informations complémentaires qui auraient mis en évidence une différence par rapport à la situation habituelle. Il peut ainsi faire état d’une mauvaise croyance face à la réalité.
  • Illusion monétaire — confusion d’un agent économique entre variation du niveau général des prix et variation des prix relatifs.
  • Illusion de transparence et illusion de connaissance asymétrique.
  • Loi de l’instrument (ou marteau de Maslow) — tentation qui consiste à travestir la réalité d’un problème en le transformant en fonction des réponses (les outils) dont on dispose.
  • Sophisme génétique — tendance à juger le contenu en fonction du contenant, le message en fonction du messager, le fond suivant la forme.
  • Supériorité illusoire — surestimation de ses propres qualités et capacités.
  • Tache aveugle à l’égard des préjugés — tendance à ne pas percevoir les biais cognitifs à l’œuvre dans ses propres jugements ou décisions, et ce, aux dépens d’informations plus objectives.

Biais de raisonnement

Biais liés à la personnalité

  • Biais d’optimisme — optimisme dispositionnel, optimisme irréaliste, parfois présenté comme un « non-pessimisme dispositionnel » et d’optimisme comparatif qui semble très ancrée chez l’être humain ; il s’agit d’une croyance individuelle qui est que le sujet se juge moins exposé à la plupart des risques qu’autrui. On peut évaluer le degré d’adhésion à cette croyance en demandant au sujet d’évaluer son risque de rencontrer un événement négatif en comparaison à celui d’autrui. Cette croyance aggrave certaines prises de risques et est souvent impliquée dans l’accidentologie routière (le conducteur s’estimant à tort plus habile que les autres pour éviter les accidents, même quand il ne respecte pas le code de la route, en raison d’une surestimation infondée et irréaliste de ses capacités).
  • Effet Barnum — accepter une vague description de la personnalité comme s’appliquant spécifiquement à soi-même (ex. : horoscope).