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Un extrait de Pascal à étudier

L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature; mais c’est un roseau pensant. Il ne faut pas que l’univers entier s’arme pour l’écraser: une vapeur, une goutte d’eau, suffit pour le tuer. Mais, quand l’univers l’écraserait, l’homme serait encore plus noble que ce qui le tue, parce qu’il sait qu’il meurt, et l’avantage que l’univers a sur lui, l’univers n’en sait rien. Toute notre dignité consiste donc en la pensée. C’est de là qu’il nous faut relever et non de l’espace et de la durée, que nous ne saurions remplir. Travaillons donc à bien penser: voilà le principe de la morale.
Blaise Pascal, Pensées.

Autres fragments des Pensées de Pascal

1. «Je puis bien concevoir un homme sans mains, pieds, tête (car ce n’est que l’expérience qui nous apprend que la tête est plus nécessaire que les pieds). Mais je ne puis concevoir l’homme sans pensée: ce serait une pierre ou une Brute».(339-111)

2. «Pensée fait la grandeur de l’homme». (346-759)

3. «L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature; mais c’est un roseau pensant. Il ne faut pas que l’univers entier s’arme pour l’écraser: une vapeur, une goutte d’eau, suffit pour le tuer. Mais, quand l’univers l’écraserait, l’homme serait encore plus noble que ce qui le tue, parce qu’il sait qu’il meurt, et l’avantage que l’univers a sur lui, l’univers n’en sait rien. Toute notre dignité consiste donc en la pensée. C’est de là qu’il nous faut relever et non de l’espace et de la durée, que nous ne saurions remplir. Travaillons donc à bien penser: voilà le principe de la Morale». (347-200)

4. «Roseau pensant. Ce n’est point de l’espace que je dois chercher ma dignité, mais c’est du règlement de ma pensée. Je n’aurai pas davantage en possédant des terres : par l’espace, l’univers me comprend et m’engloutit comme un point; par la pensée, je le comprends». (348-113)

5. «Immatérialité de l’âme. Les philosophes qui ont dompté leurs passions, quelle matière l’a pu faire ?» (349-115)

6. «La grandeur de l’homme est grande en ce qu’il se connaît misérable. Un arbre ne se connaît pas misérable. C’est donc être misérable que de se connaître misérable; mais c’est être grand que de connaître qu’on est misérable». (397-114)

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Extrait à étudier

Car il ne s’agit pas seulement ici du succès de la spéculation, mais de la condition et de la destinée humaines. En effet, l’homme, ministre et interprète de la nature, n’étend ses actions et ses connaissances, qu’à mesure de ses observations sur l’ordre de la nature, en s’appuyant sur les œuvres ou sur l’esprit. Il ne sait ni ne peut rien de plus. Et il n’existe aucune force qui puisse arrêter ou briser la chaîne des causes ; et on ne triomphe de la nature qu’en lui obéissant.

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