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Psychopathologie de la vie quotidienne

FREUD

J’ai publié, en 1898, dans Monatsschrift für Psychiatrie und Neurologie, un petit article intitulé : “Du mécanisme psychique de la tendance à l’oubli”, dont le contenu, que je vais résumer ici, servira de point de départ à mes considérations ultérieures. Dans cet article, j’ai soumis à l’analyse psychologique, d’après un exemple frappant observé sur moi-même, le cas si fréquent d’oubli passager de noms propres; et je suis arrivé à la conclusion que cet accident, si commun et sans grande importance pratique, qui consiste dans le refus de fonctionnement d’une faculté psychique (la faculté du souvenir), admet une explication qui dépasse de beaucoup par sa portée l’importance généralement attachée au phénomène en question.

Si l’on demandait à un psychologue d’expliquer comment il se fait qu’on se trouve si souvent dans l’impossibilité de se rappeler un nom qu’on croit cependant connaître, je pense qu’il se contenterait de répondre que les noms propres tombent plus facilement dans l’oubli que les autres contenus de la mémoire. Il citerait des raisons plus ou moins plausibles qui, à son avis, expliqueraient cette propriété des noms propres, sans se douter que ce processus puisse être soumis à d’autres conditions, d’ordre plus général.

Ce qui m’a amené à m’occuper de plus près du phénomène de l’oubli passager de noms propres, ce fut l’observation de certains détails qui manquent dans certains cas.

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Blaise Pascal

J’écrirai ici mes pensées sans ordre et non pas peut-être dans une confusion sans dessein. C’est le véritable ordre et qui marquera toujours mon objet par le désordre même.


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Explication d’un texte de Freud

La culture humaine (…) offre comme on sait deux faces à l’observateur. Elle embrasse d’un côté tout le savoir et le pouvoir que les hommes ont acquis pour dominer les forces de la nature et en retirer les biens nécessaires à la satisfaction des besoins humains, de l’autre tous les dispositifs nécessaires au règlement des relations des hommes entre eux, et en particulier la répartition des biens accessibles.

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Portrait de de Nietzsche
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Vérité et mensonge au sens extra-moral

Il y eut une fois, dans un recoin éloigné de l’univers répandu en d’innombrables systèmes solaires scintillants, un astre sur lequel des animaux intelligents inventèrent la connaissance. Ce fut la plus orgueilleuse et la plus mensongère minute de l’ « histoire universelle ». Une seule minute, en effet. La nature respira encore un peu et puis l’astre se figea dans la glace, les animaux intelligents durent mourir.

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Portrait de S. Kierkegaard
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Traité du désespoir

Comme il n’y a, au dire des docteurs, personne peut-être d’entièrement sain, on pourrait dire aussi en connaissant bien l’homme, qu’il n’en est pas un seul exempt de désespoir, en qui n’habite au fond une inquiétude, un trouble, une désharmonie, une crainte d’on ne sait quoi d’inconnu ou qu’il n’ose même connaître, une crainte d’une éventualité extérieure ou une crainte de lui-même ; ainsi comme disent les médecins d’une maladie, l’homme couve dans l’esprit un mal dont, par éclairs, à de rares fois, une peur inexplicable lui révèle la présence interne. Et dans tous les cas nul n’a jamais vécu et ne vit hors de la chrétienté sans être désespéré, ni dans la chrétienté personne, s’il n’est un vrai chrétien ; car, à moins de l’être intégralement, il reste toujours en lui un grain de désespoir.

Portrait de de Nietzsche
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L’Etat est le plus froid des monstres froids : il ment froidement ; et voici le mensonge qui rampe de sa bouche : “Moi l’Etat, je suis le peuple”.

C’est un mensonge ! Ils étaient des créateurs, ceux qui créèrent les peuples et qui suspendirent au-dessus des peuples une foi et un amour : ainsi ils servaient la vie.

Partout où il y a encore du peuple, il ne comprend pas l’État et il le déteste comme le mauvais œil et une dérogation aux coutumes et aux lois.

Je vous donne ce signe : chaque peuple a son langage du bien et du mal : son voisin ne le comprend pas. Il s’est inventé ce langage pour ses coutumes et ses lois.

Mais l’État ment dans toutes ses langues du bien et du mal ; et, dans tout ce qu’il dit, il ment — et tout ce qu’il a, il l’a volé.

Tout en lui est faux ; il mord avec des dents volées, le hargneux. Feintes sont même ses entrailles.

Une confusion des langues du bien et du mal — je vous donne ce signe, comme le signe de l’État. En vérité, c’est la volonté de la mort qu’indique ce signe, il appelle les prédicateurs de la mort !