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Plutôt nourrir

L’histoire d’une diplômée de Sciences-Po devenue éleveuse de cochons noirs dans le Gers et militante, face à l’agro-business, de l’alternative du mode de vie paysan, solidaire et joyeux.

Ce livre écrit à quatre mains propose une immersion sensible et politique dans le quotidien d’une éleveuse, questionnant la consommation de viande, la mort de l’animal et le rôle de l’élevage dans une époque trop souvent marquée par un débat manichéen « pour ou contre la viande ».

Clément, qui est plutôt végétarien, se pose des questions sur l’élevage à l’heure où le climat se dérègle. Témoin du corps-à-corps de Noémie avec la terre, avec l’animal, avec la vie, avec la mort, il appréhende la complexité d’un sujet trop souvent réduit au débat « pour ou contre la viande ». L’élevage qu’il voit n’est pas celui des vidéos-choc qui circulent sur Internet. Il préfigure le rôle que peuvent jouer les animaux dans un système alimentaire durable, sevré des énergies fossiles, aux antipodes d’une agro-industrie dans l’impasse. Mais, pour l’heure, les normes favorisent le modèle intensif dominant et poussent Noémie et d’autres petits éleveurs à se battre pour survivre et pouvoir continuer à travailler dans le respect du vivant, guidés par une joyeuse solidarité. Quitte à désobéir.

Dans ce récit immersif, sensible et politique, les voix de Clément Osé et Noémie Calais se conjuguent pour nous emmener des cabanes à cochons au modèle de société que nous devons choisir pour continuer, demain, à nourrir nos corps et nos âmes.

Vidéo

Vie vs existence

Hôtel du Nord est un film français de Marcel Carné, sorti en 1938.

Dans cet extrait du film « Hôtel du nord » de Marcel Carné, M. Edmond qui désire commencer une nouvelle vie suggère une distinction entre vie et existence. Définissez la distinction que l’on pourrait faire.

Portrait de S. Kierkegaard
Citation

Traité du désespoir

Comme il n’y a, au dire des docteurs, personne peut-être d’entièrement sain, on pourrait dire aussi en connaissant bien l’homme, qu’il n’en est pas un seul exempt de désespoir, en qui n’habite au fond une inquiétude, un trouble, une désharmonie, une crainte d’on ne sait quoi d’inconnu ou qu’il n’ose même connaître, une crainte d’une éventualité extérieure ou une crainte de lui-même ; ainsi comme disent les médecins d’une maladie, l’homme couve dans l’esprit un mal dont, par éclairs, à de rares fois, une peur inexplicable lui révèle la présence interne. Et dans tous les cas nul n’a jamais vécu et ne vit hors de la chrétienté sans être désespéré, ni dans la chrétienté personne, s’il n’est un vrai chrétien ; car, à moins de l’être intégralement, il reste toujours en lui un grain de désespoir.